Article paru dans Le Matin Dimanche du 16 octobre 2022.
En sa qualité de députée, Oriane Sarrasin a déposé une interpellation auprès du Grand Conseil après avoir vu défiler des élèves dans un cortège de l’Abbaye qui fêtait les Rois du tir. Elle en a été étonnée, d’où son interpellation. Madame Sarrasin a été monitrice de tir à Bernex. Son apprentissage du maniement des armes lui a appris le sens de la précision et de la responsabilité. Elle a appris à ses filles non pas à manier une arme mais comment se comporter si on se retrouve face à une arme.
Son interpellation a provoqué une série de commentaires abjects, sexistes et violents émis par des membres de Sociétés de tir qui me font réagir. Les injures, le mépris, le manque de respect grandissants à l’égard des représentant.e.s que nous avons élu.e.s pour nous représenter auprès des Autorités m’interpellent fortement.
En tant que co-président du Centre pour l’action non-violente (CENAC), anciennement Centre Martin Luther King, je ne peux que m’élever contre les propos abjects et d’une violence inouïe qui ont été émis par les détracteurs de Madame Sarrasin.
Le CENAC prône la liberté pour chacun et pour chacune mais toutes formes de violence tuent cette liberté.
En demandant l’aide des pouvoirs publics, les centres de formation (écoles obligatoires, écoles professionnelles, entre autres) souhaitent lutter contre ces mêmes violences, à nous de les soutenir.
Pour mémoire Martin Luther King a défendu de toutes ses forces les droits civiques aux USA contre la ségrégation raciale.
Aujourd’hui, cette lutte s’étend au-delà du civisme, ne l’oublions pas !
Eric Voruz, co-président du CENAC, ancien Conseiller national, octobre 2022
Bien dit, Eric. Et ces tireurs qui ne supportent pas la critique et y répondent par l’injure devraient avoir honte de leur intolérance !